Chaque
jour, un passant considérable nous raconte sa journée au Banquet.
Aujourd’hui,Pascal
Ory (Jouir comme une
sainte et autres voluptés, Mercure de
France 2017)
Notre
journée, nous la commençons rituellement chaque matin avec Catie
Lépagnole, dans la garrigue – ce qui généralement nous oblige à
sacrifier Jean Renoir, Eisenstein ou Jean-Marie Straub au profit de
la pariétaire, du buplèvre et de l’hélichryse – je cite là
des classiques de notre ethnobotaniste préférée.
Si
le zénith de nos journées se passe toujours autour de notre Abélard
de midi et demi, nos matines se rassemblent donc autour de cette
anachorète rousse – aussi rousse que sa chienne Engie,
qui batifole à ses côtés -. Catie est là pour nous rappeler que
la « nature » est un autre mode de culture, qu’aucune
de ces plantes n’est « mauvaise » et « inutile en
soi », et qu’elles témoignent toutes d’une histoire mondiale –
témoin avant-hier la vergerette du Canada, arrivée au XIXe siècle
dans les peaux de castor destinées à la mégisserie de Mazamet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire